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Responsabilité sociale

Étude sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

Une étude publiée en décembre 2016, pour disposer d’une appréciation de la situation et de la mise en œuvre de l’accord de branche relatif à l’égalité professionnelle, dans ses volets emploi-formation.

Dans l’accord de branche du 27 octobre 2014, les partenaires sociaux ont réaffirmé fortement leur volonté de promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes avec la mise en place des dispositions innovantes concernant le temps partiel, la promotion professionnelle avec la réduction du plafond et du « mur » de verre et l’ajout de nouveaux indicateurs de suivi.

Conformément à cet accord, l’Opiiec, observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études, du conseil et de l’événement, a lancé cette étude en 2015, visant plusieurs objectifs :

  • Réaliser un état des lieux chiffré permettant de réunir les indicateurs que la branche a défini en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en matière d’emploi et de formation pour suivre l’évolution de la situation ;
  • Faire le point sur les pratiques des entreprises sur ces sujets ;
  • Relever les freins pouvant subsister dans ce domaine malgré les nombreux engagements pris par les entreprises mais également les moyens, les bonnes pratiques existant dans la branche ou par ailleurs qui peuvent permettre de les surpasser.
  • Identifier les aides et outils disponibles en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sur les sujets de l’emploi et de la formation.
  • Proposer un plan d’actions concret permettant aux acteurs de la branche de poursuivre leurs efforts en faveur de la mixité femmes hommes dans les emplois et en formation à tous les niveaux.

Agir pour favoriser l’égalité nécessite une vision claire et objective quant à la situation grâce à des indicateurs quantitatifs précis, notamment dans une branche où cette situation est fortement contrastée

Une approche méthodologique quantitative et qualitative

  • Une mobilisation des statistiques de l’Insee qui permet de disposer d’un socle d’indicateurs basé sur une source exhaustive sur le périmètre de la branche.
  • Une enquête par questionnaire auprès de 13.700 adhérents du Fafiec dont le taux de retour très faible (3%) peut être considéré comme le signal d’une faible priorisation de ce sujet par les entreprises. Cette enquête a toutefois permis de constituer une base de données de 1475 salarié·e·s permettant la production des indicateurs recherchés.
  • Des entretiens approfondis avec 21 responsables d’entreprises des 4 secteurs de la branche.
  • Une analyse anonymée de 18 accords d’entreprise de la branche relatifs à l’égalité professionnelle.
  • Un benchmark quantitatif de 20 autres branches permettant de situer la branche du numérique, de l’ingénierie, des études, du conseil et des métiers de l’événement sur des indicateurs clés en termes d’emploi (profil des salariés).
  • Un benchmark qualitatif de 4 branches choisies pour leur proximité sur ces indicateurs : branches des banques, des industries chimiques, de la métallurgie, des télécommunications) afin d’en tirer de bonnes pratiques transférables. Ce benchmark a été réalisé sur la base d’une analyse documentaire et d’entretiens menés auprès d’un·e de leur représentant·e respectif·ve et ainsi enrichir les recommandations.

Les principaux enseignements de l’étude

  • La branche présente un déséquilibre global de mixité, les 2/3 des salarié·e·s étant des hommes, avec pourtant des situations très contrastées par secteur.
  • Le plafond de verre, qui limite l’accès des femmes aux postes à responsabilités, subsiste dans la branche, comme dans les autres secteurs d’activité.
  • Les différences de conditions d’emplois entre les femmes et les hommes portent surtout sur le temps partiel.
  • La qualification et la formation des femmes et des hommes ne présentent pas de différence significative :
    • Le niveau de qualification des salarié·e·s est particulièrement élevé dans la branche, pour les femmes comme pour les hommes ;
    • Le niveau de qualification des salarié·e·s est particulièrement élevé dans la branche, pour les femmes comme pour les hommes.
  • Le  suivi  et la négociation  sur l’égalité  professionnelle dans les entreprises se développent mais pourraient progresser : plus d’un tiers des entreprises de 50 salarié·e·s et plus ont signé ou sont en train de négocier un accord sur l’égalité professionnelle, la moitié a mis en place (ou est en train) un plan d’action (qu’un accord soit signé ou non).
  • Les sujets traités dans les accords d’entreprise analysés au cours de l’étude mettent en avant un certain nombre de sujets prioritaires correspondant au diagnostic général réalisé lors de l’étude.
  • Les congés de parentalité sont identifiés comme un sujet important pour l’égalité professionnelle.
  • Bien que la branche ait une volonté affirmée d’assurer un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle pour l’ensemble des salarié·e·s, celui-ci reste difficile à mettre en œuvre.