Comment et pourquoi utiliser les données de l’indice Syntec corrigées des effets de l’activité partielle ?
La crise sanitaire de la COVID-19 et plus précisément le premier confinement a pris tous les partenaires économiques au dépourvu, provoquant des bouleversements rapides et des réactions non moins rapides. Ainsi le recours massif à l’activité partielle, bénéficiant du soutien des pouvoirs publics, a permis à un grand nombre d’entreprises d’absorber le choc initial d’activité du début 2020.
Pendant cette période, les données transmises par les entreprises dans le cadre du calcul habituel de l’indice Syntec correspondaient à des réalités diverses : activité extrêmement réduite, voire quasi nulle pour certaines, activité plus forte, voire proche de la normale pour d’autres.
Ces données ont tout d’abord été intégrées telles quelles dans l’indice, mais le calcul a montré rapidement des déviations importantes par rapport à l’activité réelle des sociétés encore actives, tout en donnant un poids démesuré à l’inactivité.
C’est pourquoi la commission indice Syntec a pris la décision de figer temporairement les résultats, et ce de manière rétroactive depuis le début de la crise, pour se donner le temps de trouver les solutions rendant compte de la réalité de l’évolution du coût du travail.
Dans cet objectif, des investigations poussées ont été menées auprès de chacune des sociétés du groupe témoin à la base du calcul de l’indice et ont permis non seulement d’identifier les sociétés ayant eu recours à l’activité partielle, mois par mois, mais aussi pour la plupart de quantifier ce recours en termes d’activité et de masse salariale.
Ce travail d’investigation a donc permis in fine, société par société et mois par mois, d’exclure des calculs tous les effets liés au recours à l’activité partielle, tant en termes de subventions reçues que d’effectifs inactifs.
Dès que la méthode et les données ont ainsi pu être stabilisées, le calcul de l’indice a pu reprendre son cours, et les mois qui avaient été figés ont été recalculés à leur niveau réel grâce aux données recueillies pendant cette période.
Dès lors, les calculs corrigés de l’indice reflètent avec la meilleure précision possible les fluctuations de l’activité pendant cette période, tout en excluant les effets de bord liés au chômage partiel.
Puisque les évolutions observées traduisent la continuité de l’activité pendant cette période, les règles habituelles de réactualisation des contrats sur la base de l’indice Syntec doivent en toute cohérence s’appliquer sur les indices corrigés – y compris pour les indices initialement figés temporairement.
Il convient d’ailleurs de noter que pendant cette période, les évolutions ont été relativement modérées, et mesurées à la baisse comme à la hausse.