Les métiers de la Fédération Syntec : un moteur de croissance et d’attractivité en région Auvergne-Rhône-Alpes
Dans un contexte économique et budgétaire exigeant, la Fédération Syntec, en collaboration avec la Banque de France et la Saint-Etienne School of Economics, dresse pour la toute première fois un état des lieux complet de l’impact économique et social de ses métiers en Auvergne-Rhône-Alpes. Représentant 7,5 % de l’emploi régional, et un chiffre d’affaires de 24,6 milliards d’euros en 2022, les métiers de la Fédération Syntec jouent un rôle central dans la vitalité du tissu économique régional. En s’appuyant sur les retours concrets de ses adhérents en région, la Fédération Syntec appelle cependant à davantage soutenir ces secteurs fondamentaux pour garder la maitrise de notre souveraineté économique et des grandes transitions technologiques, industrielles et environnementales.
Un poids économique essentiel en AuRA
Les près de 25 000 entreprises de la branche Syntec en AURA ont généré 24,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et augmenté de 24% leur nombre de salariés (sur la période 2018-2022), prouvant leur dynamisme au sein de la première région industrielle de France. Avec un fort taux d’investissement et un taux d’endettement qui demeure mesuré sur la même période, les emplois qualifiés de la région (représentés par la Fédération Syntec) sont au cœur des enjeux régionaux de compétitivité et d’attractivité.
Le Rhône et l’Isère, à eux deux, regroupent 188 000 emplois, soit 68 % de la masse salariale des secteurs concernés. Ce dynamisme économique repose notamment sur les métropoles de Lyon et Grenoble, où des secteurs comme le numérique et l’ingénierie affichent des salaires moyens respectifs de 49 000 € et 47 000 € brut annuel, et jouent un rôle essentiel dans la bonne santé économique régionale.
Un levier pour les transitions écologique et sociale
Au-delà de leur poids économique, les métiers représentés par la Fédération Syntec (en région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi partout en France) occupent un rôle central au service des principales ambitions stratégiques françaises, comme la réindustrialisation, la décarbonation de notre économie, la souveraineté numérique et l’attractivité de nos territoires.
Les métiers Syntec contribuent en effet activement à renforcer le leadership d’une région dont l’investissement consacré à l’innovation s’élevait à 8,4 Mds € en 2021 (soit près de 3% du PIB de la région et 15% de l’effort national). Ces thématiques englobent de nombreuses compétences de pointe, qu’il convient de développer via d’ambitieux programmes de montées en compétences. La région Auvergne-Rhône-Alpes est par exemple la première région de France en terme d’ingénierie nucléaire, concentrant de nombreux investissements dans le cadre du plan France 2030 afin de développer une industrie nucléaire souveraine, durable et décarbonée.
Dans un contexte concurrentiel mondial qui se durcit (politiques de subventions massives, spectre de guerres commerciales qui s’agitent, etc.), il est primordial de soutenir l’industrie de la connaissance pour préserver ces emplois qualifiés, dont l’étude démontre une progression de la valeur ajoutée par salarié, année après année.
Des défis pour préserver l’excellence régionale
Pour maintenir son rôle de territoire d’excellence, au sein de la deuxième région de France la plus prospère (PIB/habitant), la Fédération Syntec appelle à une mobilisation accrue des pouvoirs publics pour accompagner le développement de nos filières stratégiques. Faciliter l’entrée sur le marché du travail de nos jeunes via une politique ambitieuse d’apprentissage, favoriser massivement les programmes de montées en compétences, présenter un cadre fiscal déclenchant davantage de dépenses d’innovation, préserver l’attractivité de nos métiers de cadres : les chantiers sont nombreux pour ne pas affaiblir ce tissu économique unique, compétitif et fortement générateur de valeur.
Laurent Giovachini, Président de la Fédération Syntec, déclare : « Les perspectives budgétaires au niveau national, qu’il s’agisse du coût du travail qualifié, de l’apprentissage voire du Crédit d’Impôt Recherche, menacent directement la santé de nos entreprises, dans une période déjà remplie d’incertitudes. La région AURA, où les métiers Syntec sont un moteur incontournable de croissance et d’innovation, se distingue particulièrement sur le volet industriel (première région française d’export dans ce secteur), que nous ne pouvons pas nous permettre de fragiliser au sein d’environnements économiques de plus en plus durs. »