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L’emploi dans le secteur de l’ingénierie

Principaux indicateurs sur l’emploi dans le secteur de l’ingénierie, issus du Rapport annuel de branche 2023.

Volume et typologie des offres d’emploi

En comparaison avec le reste de la branche, les emplois du secteur de l’ingénierie sont toujours moins concentrés sur la région parisienne : l’Île-de-France regroupe 35% des effectifs salariés du secteur (50% dans l’ensemble de la branche).

Le secteur de l’ingénierie a connu beaucoup d’évolutions au cours de ces dernières années. Après la période de la crise sanitaire qui a lourdement impacté le secteur, l’ingénierie s’est globalement engagée sur des projets plus longs et après l’arrêt des projets, la reprise a été assez nette, comme le note l’OPIIEC en
2020. La transformation numérique a également amorcé une mutation et la plupart des acteurs s’appuient aujourd’hui sur des solutions numériques tout au
long de la chaîne de valeur. L’année 2023 verra sans doute la technologie prendre une place encore plus importante dans le processus de conception et de construction, avec plusieurs évolutions clés qui domineront le paysage industriel : l’élimination des produits biocides, la personnalisation des technologies de
production pour plus de flexibilité, l’automatisation de la conception et de l’exécution…

  • L’ingénierie et le numérique restent les secteurs où l’on observe une surreprésentation d’hommes dans les effectifs, avec respectivement 69% et 71%.

Salaires moyens bruts

Dans l’ingénierie, l’évolution du salaire moyen brut est +2% chez les cadres, +1,3% pour les professions intermédiaires, -2,5% concernant les employés et +1,4% chez les ouvriers.

2019 2020 Evolution 2019/2020
Cadres 4 357 €  4 446 €  +2%
Professions intermédiaires 2 798 €  2 834 €  +1,3%
Employés 2 606 €  2 540 €  -2,5%
Ouvriers 2 474 €  2 509 €  +1,4%
  • Les contrats proposés et les profils recherchés sont sensiblement les mêmes qu’en 2017. Le secteur embauche en très large majorité en CDI (89%) et les diplômés Bac +4/5 sont les plus recherchés (88% des formations demandées dans les offres d’emplois), notamment ceux issus d’écoles d’ingénieurs. Les métiers qui génèrent le plus d’offres d’emploi sont les ingénieurs R&D, les dessinateurs et les projeteurs, tous trois fortement en tension.

Tendances de l’activité et perspectives de recrutement

Les chefs d’entreprise du secteur de l’ingénierie interrogés affichent un optimisme plus modéré qu’en 2017 et que dans le reste de la branche : ils sont 56% à déclarer être optimistes ou très optimistes quant à l’avenir de leur entreprise (contre 10% de pessimistes) et 20% estiment que l’activité de leur entreprise va augmenter dans les 6 prochains mois.

En termes de ressources humaines, un répondant sur quatre (26%) déclare qu’il va effectuer des recrutements dans les six prochains mois faisant augmenter les effectifs de moins d’une entreprise sur cinq (16%).

Les besoins en recrutement s’orienteront presque aussi bien sur des candidats ayant un Bac + 5 ou plus (34%) que sur des candidats ayant un Bac + 2 (31%) et principalement sur des postes d’ingénieurs (45%) ou de chargés d’études techniques (40%).

Malgré les besoins manifestés, trouver un profil adapté à son besoin n’est pas chose facile dans le secteur puisque 60% estiment avoir des difficultés à trouver les profils adaptés à leurs besoins (seulement 7% trouvent cela facile). Ainsi, en termes de formation, la priorité est mise sur le développement de la formation en interne (73%).